Travailler chez soi, les enjeux en terme d'espace

Travailler chez soi – les enjeux en terme d’espace

Depuis le confinement, travailler chez soi est devenu monnaie courante pour bon nombre de personnes, que l’on soit salarié ou entrepreneur.

Si tout le monde s’accorde à apprécier éviter de perdre du temps dans les transports, certains aiment particulièrement travailler chez eux (meilleure concentration, plus grande efficacité…) quand d’autres doivent admettre qu’ils ne sont pas forcément aussi performants à leur domicile.

Parce que qui dit, travail chez soi, dit aussi, avoir ou non un espace de travail adapté.

Les plus chanceux disposeront d’une pièce dédiée, un bureau dans lequel ils peuvent s’isoler. Mais pour la grande majorité, le bureau a dû trouver sa place quelque part entre la chambre, le salon ou la cuisine.

Bonne nouvelle, ce n’est pas un problème en soi !

L’idée va être simplement de choisir en conscience de vos besoins, l’espace dans lequel vous installer.

En effet, chaque pièce de votre habitat a une symbolique et une énergie qui lui est propre et qui va être plus ou moins propice au travail. C’est ce que je vais vous détailler ci-après, en sachant que je vous invite avant tout à expérimenter. Tester ces différents espaces un moment, le temps d’une heure ou d’une journée, voyez comment vous vous y sentez. Et tirez en les conclusions nécessaires pour pouvoir ajuster par la suite et choisir selon vos besoins dans quelle pièce travailler. Je vous partage des tendances générales, mais la seule règle, c’est d’écouter vos ressentis !

La chambre, propice à la rêverie et à l’imagination

Commençons par la chambre. Initialement, c’est un endroit qui devrait être dédié à 100% au repos. Pas l’idéal pour travailler peut-on penser au premier abord. Effectivement, c’est un espace qu’on qualifie de yin, c’est-à-dire avec une énergie plutôt douce, lente et passive.

Mais si l’on y réfléchit, au-delà d’être un espace de sommeil, la chambre est aussi l’endroit parfait pour rêver. On y laisse son esprit vagabonder, profitant de cette énergie de relaxation qu’elle nous apporte.

On peut donc parfaitement s’y installer pour imaginer de nouveaux projets, rêver de ce qu’on aimerait réaliser, faire de la visualisation…

C’est un espace de ressourcement, donc quand on sature sur un sujet, pourquoi ne pas venir s’y reposer un instant. Méditer. Respirer.

Et si l’on doit y travailler de manière plus pérenne, on pourra profiter de son énergie propice à l’introspection pour avancer sur des sujets demandant une forme d’inspiration. Ou encore, c’est un endroit propice à la lecture ou l’apprentissage théorique. Parfait pour suivre une formation à distance par exemple.

La chambre c’est aussi le territoire personnel. On s’y réfugie donc également quand on ne veut pas être dérangé. Cela peut en faire un espace propice à la concentration, pour ceux pour qui cela passe par l’isolement (certaines personnes sont plus concentrées quand elles sont entourées que quand elles sont seules, c’est propre à chacun…).

Un seul point d’attention, si vous installez votre espace bureau dans votre chambre, essayez de faire en sorte de pouvoir le dissimuler quand la journée de travail est terminée.

Privilégiez un bureau escamotable, un secrétaire rabattable ou encore faites en sorte de ne pas avoir une vue directe sur le bureau depuis votre lit (pourquoi pas en installant un paravent ?).

Secrétaire Gaston – Hartô Edition – version ouverte

Secrétaire Gaston – Hartô Edition – version fermée

C’est important pour redonner à cette pièce sa fonction première qui est celle du repos et pour vous garantir un sommeil réparateur et serein.

Si vous voyez en permanence votre bureau, et encore plus si celui-ci est encombré, votre inconscient aura beaucoup de mal à déconnecter de la charge mentale associée au travail, ce qui peut augmenter votre sensation de fatigue à la longue.

Travailler dans la chambre oui, mais pas toute la nuit !

La cuisine pour créer, transformer et matérialiser ses idées

A défaut de s’installer dans la chambre, permettez-moi de vous faire une suggestion qui peut-être vous surprendra… installez-vous dans la cuisine !

Si la chambre est un espace yin, la cuisine, au contraire, est un espace plutôt yang, c’est-à-dire avec une énergie plus dynamique, dans l’action et le mouvement.

La cuisine, c’est l’endroit par excellence de la transformation et de la production. Il n’y a qu’à voir ce qu’on y fait quand on cuisine : on est dans l’action, la création, la transformation : on épluche, on lave, on coupe, on cuit, on mélange, on assaisonne. C’est l’endroit où on ose essayer, prendre des risques (parfois !), où on laisse parler sa créativité (ou sa rigueur pour les pâtissiers). Bref, la cuisine évoque la vitalité, l’abondance, la créativité et de manière générale tout ce qui nous nourrit.

S’installer sur un coin de table de cuisine pour travailler (ou carrément prévoir un espace bureau dans un prolongement de plan de travail), c’est se reconnecter à ces énergies-là. L’énergie du foyer, du feu, de la création.

On pourra donc s’y sentir parfaitement bien pour créer du contenu en rapport avec son travail, produire des présentations ou autres documents. On y est connecté à une énergie de réalisation.

Si on a rêvé d’un projet dans la chambre, la cuisine nous donne l’énergie nécessaire pour passer à l’action. Construire son business plan, faire la liste des personnes à contacter, rédiger un pitch, bref, tout mettre en place pour concrétiser son idée… Pour résumer, si la chambre nous donne la théorie, dans la cuisine on passe à la pratique !

Cet espace de travail peut paraître inhabituel au premier abord, mais vraiment, je vous invite à essayer ! Quand on stagne sur un projet, changer d’espace et s’installer dans un endroit qui nous sort de nos habitudes est aussi propice à relancer l’énergie et la créativité.

D’ailleurs, certains enfants préfèrent faire leurs devoirs dans la cuisine que seuls dans leur chambre. Comme je le disais dans le paragraphe sur la chambre, la concentration est propre à chacun et pour certains, il est plus facile d’être entouré, de baigner dans un bruit de fond et une énergie dynamique pour se concentrer que d’être seul dans un silence qui leur parait oppressant… Preuve s’il en est qu’il faut être ouvert et tester pour trouver l’environnement qui nous convient le mieux (et accepter que cela puisse évoluer dans le temps ! Rien n’est figé !)

Le salon, espace privilégié d'échange et de partage

A mi-chemin entre l’énergie yin de la chambre et yang de la cuisine, je terminerai en vous parlant du salon (ou de la pièce à vivre de manière plus générale).

Le salon est initialement un espace plutôt dédié à la détente (son côté yin) mais également au partage (son côté yang). C’est l’espace où la famille se retrouve, où on reçoit ses amis, bref, un espace ouvert sur l’extérieur (ce n’est pas un hasard si c’est souvent ici aussi qu’on y trouve la télévision, qui reste une sorte de fenêtre sur le monde extérieur également).

On peut donc s’y sentir à l’aise pour échanger des idées, être davantage dans la communication. Selon le moment de la journée (est-on seul chez soi en télétravail ou avec les enfants le soir ?), on pourra s’y installer aussi bien pour être concentré ou inspiré (comme dans la chambre) ou être davantage productif, dans la création (comme dans la cuisine).

Peut-être qu’on y révisera ses présentations orales, seul ou devant un public. Qu’on y fera des appels, des réunions en Visio (on n’a pas forcément envie de montrer sa chambre ou sa cuisine en arrière-plan 😉).

Bref, vous avez compris l’idée. Le salon c’est aussi la part de nous qu’on l’on accepte de montrer. L’image que l’on renvoie à ceux qui viennent chez nous. Notre image « en société ». Tandis que la chambre et la cuisine restent plus intimes et personnels dans un sens, des pièces dans lesquelles on touche à l’envers du décor, aux coulisses…

Travailler dans son salon impose néanmoins, comme dans la chambre, de pouvoir faire disparaître de son champ de vision le travail quand on veut rebasculer sur des moments de détente et de loisir. J’y reviendrai dans un prochain article, mais il est indispensable de savoir cloisonner (au propre comme au figuré) pour préserver un équilibre de vie.

Choisir en conscience son environnement de travail

Voilà dans les grandes lignes pour ces espaces qui peuvent vous accueillir pour travailler, que ce soit de façon ponctuelle ou dans la durée. Selon vos objectifs, vos besoins, vos envies, n’hésitez pas à varier et à changer d’environnement de travail.

Changer de pièce ou de place dans la pièce, c’est changer d’environnement visuel, sonore, sensitif… Cela envoie aussi à notre cerveau le signal qu’on change de tâche par exemple. En reconnaissant le moelleux de l’assise de votre canapé, votre inconscient ne se met pas dans les mêmes prédispositions que quand vous êtes assis sur votre tabouret de cuisine par exemple. Chaque espace envoie des signaux qui vont soutenir une énergie différente.

Ainsi, varier votre environnement de travail selon votre objectif peut réellement vous aider à être plus efficace et performant. Surtout, si vous avez un espace de travail habituel, je vous invite à essayer, quand l’inspiration ou la motivation vient à manquer, de vous installer à un autre endroit.

Pour ma part, j’aime alterner entre mon coin bureau, ma cuisine et aux beaux jours, mon balcon. Changer d’espace m’apporte toujours un regain d’énergie.

Conseils pratiques pour travailler chez soi confortablement

Pour terminer, je voulais vous partager quelques conseils supplémentaires pour vous sentir bien pour travailler chez vous.

  • Que ce soit dans la chambre, le salon ou la cuisine, on essaye d’éviter d’avoir un bureau qui fait face à un mur. On préfère avoir une vue dégagée pour nourrir son inspiration et ne pas avoir le sentiment d’être au pied du mur ou d’être bloqué. Plus simple à dire qu’à faire dans de petits espaces, c’est pourquoi je vous invite à changer d’endroit par moment. Si votre bureau est dans votre chambre face à un mur, installez-vous sur la table de votre cuisine de temps en temps, ça pourrait vous ouvrir de nouvelles perspectives (dans tous les sens du terme !)
  • Pour travailler sereinement, on évite aussi d’avoir une porte dans son dos. On préfère avoir un mur derrière soi, idéalement, pour se sentir en sécurité et pouvoir dédier toute son attention à ce qu’on fait sans placer notre inconscient en état de vigilance permanente. Et si ce n’est pas possible, on privilégie un fauteuil de bureau au dossier haut et enveloppant, pour recréer ce sentiment de sécurité. Là encore, testez et vous verrez.
  • Varier les environnements de travail peut vous permettre aussi de varier votre posture. Parce que l’ergonomie de nos espaces de travail à domicile est rarement idéale, et que de manière générale, avoir la même posture pendant plusieurs heures d’affilée n’est pas très bon pour notre santé, changer d’espace de travail vous invite à remettre votre corps en mouvement ! Expérimentez, variez les postures, les assises, les supports, travaillez debout, passez des appels en marchant, bref, bougez, ça nourrit aussi la créativité !

Voilà pour cet article, premier d’une série intitulée « Au cœur de la maison ». Une série dans laquelle je vous partagerai des conseils pour investir son lieu de vie en conscience, des notions de psychologie de l’habitat, feng shui occidental, etc.

N’hésitez pas à me dire en commentaires si ce format vous a plu et si vous souhaitez que j’aborde un thème en particulier, envoyez-moi un message !

En attendant, je vous souhaite des heures de travail douces et inspirées dans l’environnement qui vous convient le mieux 😉

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