Survivre aux fêtes de Noël en famille
Noël approche, les températures baissent et la nuit qui s’impose peu à peu nous invite à passer plus de temps chez nous. A l’abri dans nos foyers. En famille.
Mais qui dit moments en famille, ne dit pas forcément moments faciles pour tout le monde. Pour beaucoup, les fêtes de fin d’année s’apparentent à une épreuve à laquelle il va falloir faire face en serrant les dents.
Alors j’ai voulu vous partager ici quelques clés tirées de l’aménagement d’intérieur pour survivre aux fêtes de fin d’année en famille. Bonne lecture !
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Pour ceux qui préfèreraient les podcasts à la lecture, vous pouvez télécharger l’enregistrement de ma toute première bulle audio sur ce sujet juste ici ! Une expérience unique, un voyage intérieur qui vous apportera un autre degré de profondeur sur le sujet, alors bonne écoute !
Prendre sa place dans la famille : un jeu de rôles aux nombreux visages
Si pour certains, le temps passé en famille est synonyme de chaleur partagée et de joie, pour d’autres, cela peut être un moment inconfortable, un espace dans lequel on doit prendre sur soi, ne se sentant pas libre d’être pleinement soi-même.
On peut avoir le sentiment de devoir enfiler le masque d’un personnage qu’on imagine que les autres veulent qu’on soit.
Comme dans une pièce de théâtre, nous avons effectivement, en quelque sorte, un rôle attribué, déterminé par notre ordre de naissance, notre position dans la famille et les aléas de la vie : selon le moment, nous sommes le fils ou la fille, le père ou la mère, le frère ou la sœur, l’oncle ou la tante…
Une multitude de costumes à enfiler en fonction des personnes présentes autour de nous.
Des costumes qui d’ailleurs, nous ressemblent plus ou moins.
Ces costumes sont la somme de nos adaptations, le résultat de nos croyances de ce qu’il faudrait faire ou être pour être accepté par nos proches. Pour faire partie du groupe.
Et si faire partie du groupe était clairement une question de survie à l’époque des cavernes et à l’heure où nous étions des nourrissons dépendants de nos parents, une fois adulte, cela nous entrave souvent plus qu’autre chose quand notre survie ne dépend plus du fait d’être aimé ou non par notre entourage.
Alors, favoriser des relations familiales fluides, ça commence par laisser assez d’espace à chacun pour pouvoir être pleinement lui-même. De l’espace pour enlever son costume, laisser tomber les masques.
L’importance de laisser de l’espace pour l’intimité
Et si l’on parle ici d’espace, ce n’est pas un hasard. C’est que tout cela se joue aussi bien dans l’état d’esprit que dans l’aménagement de nos lieux de vie.
C’est toute l’importance de la notion d’intimité. D’intimité voire d’indépendance.
Comme dans un couple, il est important que chacun ait de l’espace seul pour nourrir la relation à deux, dans la famille, chacun a besoin d’espace indépendant pour mieux apprécier les moments partagés.
Quand on rentre dans une maison, la simple observation de la manière dont est occupé l’espace est très révélatrice des schémas familiaux à l’œuvre, de la place que prend chacun.
Existe-t-il des espaces où chaque membre de la famille peut s’isoler individuellement ou est-ce que l’espace est entièrement tourné vers le partage et la communauté ?
Existe-t-il un endroit où vous pouvez vous sentir libre d’être pleinement vous-même, ne serait-ce qu’un fauteuil où vous pouvez vous autoriser à laisser votre esprit vagabonder, à rêver ?
Un espace où vous pouvez être vous, en dehors de tous les rôles qui vous incombent habituellement ?
Avoir cet espace à votre disposition, c’est la clé pour pouvoir être vous-même.
C’est comme le fil d’Ariane qui vous relie à l’essence de vous-même, la possibilité de vous retrouver quand vous sentez que vous vous êtes égarés, la possibilité de tomber le masque pour revenir à votre propre vulnérabilité.
Et c’est l’indicateur d’une relation épanouissante. Une relation épanouissante vous apporte ce type d’espace. Un espace dans lequel vous sentez que vous pouvez être pleinement vous-même, ou en tous cas, que vous n’êtes pas en train de vous contorsionner pour rentrer dans un costume qui n’est pas à votre taille.
Avoir des relations familiales harmonieuses, c’est permettre autant que possible à chacun de jouer son rôle avec le moins d’artifice possible, de la manière la plus alignée à son essence.
Cela veut dire, laisser de l’espace pour permettre à chacun de s’exprimer, laisser de l’espace pour autoriser chacun à explorer son intériorité. Laisser de la place à l’intimité.
L’intimité dans l’aménagement intérieur : entre individualité et partage
Si l’on s’arrête un instant sur cette notion d’intimité individuelle, concrètement, cela peut se traduire de différentes façons dans l’aménagement de votre lieu de vie.
On pense souvent en premier lieu à une intimité visuelle, et elle a toute son importance. Mais il ne faut pas négliger pour autant l’intimité sonore. Avoir une bonne isolation phonique entre les pièces est une clé importante favorisant une bonne cohabitation.
Comme on a besoin de ne pas toujours se voir en permanence, il est aussi nécessaire de pouvoir s’extraire du brouhaha du reste de la famille quand on en a besoin.
On parle donc d’isolation phonique et visuelle, mais l’intimité qui favorise des relations familiales harmonieuses n’est pas que dans l’isolement. Elle est aussi dans l’intimité partagée.
L’intimité au sens de partage privilégié. Et pour cela, on a besoin d’espaces qui autorisent l’expression du secret, la confidence.
La pièce qui résume le mieux ces deux notions autour de l’intimité est certainement la chambre parentale. Espace d’intimité isolée des enfants mais aussi d’intimité partagée des parents.
Favoriser des relations familiales harmonieuses grâce à l’aménagement d’intérieur se joue donc beaucoup autour de cette notion d’intimité à différentes échelles. L’intimité propre à chacun à respecter dans certains espaces. Et l’intimité partagée à favoriser dans d’autres pour créer du lien.
Créer des territoires pour chacun
En ce qui concerne l’intimité individuelle, il est donc indispensable de favoriser autant que possible l’accès à une chambre individuelle pour chaque enfant. Et si ce n’est pas possible, d’utiliser différentes astuces pour créer des territoires individuels à l’intérieur d’une même chambre.
Claustra, rideaux, démarcation de couleur aux murs ou tapis au sol, l’important est que l’enfant se sente libre d’exprimer pleinement qui il est dans cet espace.
Et favoriser la création de liens
Et concernant l’intimité partagée, on se concentrera donc sur l’aménagement des espaces communs de manière à favoriser l’échange et la création de liens. Cela passe déjà par s’assurer qu’il y a assez d’assises pour tout le monde dans le salon, privilégier des espaces repas où on s’installe tous ensemble autour d’une table plutôt que des bars de cuisine où on mange sur le pouce.
Choisir des matières chaleureuses qui invitent à se poser, un éclairage doux pour créer une atmosphère enveloppante.
Bref, penser l’espace comme un écrin à nos relations familiales.
Ce qu’on fait d’ailleurs très bien au moment de Noël en décorant nos maisons. En installant des guirlandes, des lumières, on rajoute de la chaleur à nos intérieurs et c’est ce qui contribue à nous donner envie de passer des moments réunis, de partager au coin du feu, autour du sapin.
Quand Noël vient mettre en lumière nos relations du quotidien
Alors pour en revenir à la difficulté de faire face aux fêtes de familles et à cette impression de devoir porter un masque, notons que Noël, en nous réunissant, n’est que le reflet de nos relations familiales au quotidien.
Les repas de famille nous confrontent à la complexité de devoir jouer différents rôles en même temps : l’enfant mais aussi le parent, le cousin ou la tante…
Et si l’on n’a pas un minimum d’alignement avec qui l’on est, on a vite fait de se sentir écartelé entre tous ces rôles.
L’intérêt de l’aménagement d’intérieur alors, est de mettre à notre disposition des espaces refuges où l’on sait qu’on pourra se reconnecter à qui l’on est.
Des espaces d’intimités, individuelle ou partagée, dans lesquels on pourra faire retomber la pression, se délester de nos masques éventuels.
Des espaces qui nous permettent de prendre du recul pour aborder les moments partagés avec plus de légèreté, en conscience que chacun joue son rôle comme il peut.
Avoir ces espaces d’ancrage à sa vérité personnelle est indispensable pour acquérir une stabilité interne qui nous permet ensuite de plier avec souplesse comme le roseau face aux contraintes extérieures. Ces espaces nous offrent la certitude que rien ne pourra nous déraciner et nous libèrent du besoin de résister comme le chêne.
Alors pour ces fêtes de fin d’année, je vous souhaite avant tout des espaces d’intimité qui vous permettent d’expérimenter la force de la vulnérabilité.💖